Suivre une thérapie

Vous hésitez à vous rendre chez un « psy » ? Vous vous demandez si c’est bien nécessaire. Après tout, vous n’allez pas si mal que ça ? Et puis, comment faire confiance ?

Des interrogations légitimes

Vous vous questionnez sur les différences d’approches entre les psychiatres, les psychanalystes, les psychologues, les psychothérapeutes, les freudiens, les jungiens, la Gestalt, l’hypnose, les thérapies brèves, et les thérapies psychocorporelles ? Vous vous interrogez sur le déroulement des séances, la durée totale de la thérapie (il paraît que certaines personnes y vont depuis des années), sur le prix aussi… Tout ceci est parfaitement normal : vu de l’extérieur, le monde psy apparaît volontiers opaque et un peu mystérieux. Et puis, comment savoir si vous pouvez faire confiance à cette personne, que vous ne connaissez pas, et à qui vous allez confier vos pensées, craintes, espoirs, joies et chagrins les plus intimes ? Toutes ces interrogations sont légitimes.

Un interlocuteur bienveillant

Souvent, les personnes viennent me voir parce qu’elles ressentent le besoin de partager avec un interlocuteur bienveillant leurs préoccupations les plus secrètes, qu’elles ont du mal à aborder avec leurs proches, tant il s’agit de sujets sensibles. Il y a des problèmes qu’on ne peut évoquer avec personne de son entourage. Ou bien, peut-être ressentez-vous le besoin de prendre un peu de recul au moment d’effectuer un choix particulièrement engageant ? Lorsqu’il faut « sauter le pas », on apprécie de pouvoir compter sur un appui objectif et secourable.

Etre accompagné pendant une période agitée

Vous pouvez aussi souhaiter être accompagné pendant une période de turbulence émotionnelle – deuil, séparation, déménagement, naissance, mariage, mutation professionnelle… La vie multiplie ces occasions, et s’ingénie parfois à les combiner de telle sorte que même les plus heureux événements deviennent complexes, voire douloureux, à traverser. Peut-être aussi souhaitez-vous juste vous ouvrir à une personne de confiance de vos interrogations sur le sens de la vie, la connexion à un mode d’être tourné vers le domaine spirituel ? Ou encore, vous avez l’intention de vous ouvrir à votre ressenti corporel, redécouvrir la délicate intensité des sensations oubliées émises par votre corps, et qui, souvent, favorisent la connexion au spirituel. Le spirituel est alors incarné, enraciné dans la matière : il ne s’agit pas de s’évaporer, de s’échapper, mais bien, à l’image d’un bel arbre, de se relier à la terre par le corps, au ciel par l’esprit.

Engager une transformation intérieure

D’autres raisons encore peuvent vous amener à entamer une thérapie psychocorporelle. Il s’agit toujours de mener un changement, qu’il vous ait été signifié par votre environnement familial ou professionnel, ou qu’il provienne comme un appel des profondeurs de votre être. Au bout du compte, ce changement est intérieur, et le chemin passe par la relation que vous établirez avec votre thérapeute. Il se doit de vous accueillir tel que vous êtes, sans jugement, de vous écouter avec bienveillance, et sincérité (les « psy » qui ne se souviennent pas de vous à la deuxième séance ne vous seront guère utiles), et de vous accompagner activement dans votre processus de transformation.
Chaque thérapeute privilégie telle ou telle méthode pour susciter le travail intérieur chez son patient. Les psychiatres, qui sont médecins, prescrivent des médicaments ; les psychanalystes privilégient volontiers l’analyse des rêves, les praticiens Gestalt encouragent leur client à faire dialoguer diverses parties de lui-même, les thérapeutes psychocorporels biodynamiques s’adressent au corps avec tact et douceur en pratiquant le massage, la végétothérapie et le rêve éveillé dirigé.